Conférence de presse du 17 août 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying
2021-08-17 18:12

CCTV : Le Programme d'études de la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie a été publié hier. Pourriez-vous fournir plus d'informations ?

Hua Chunying : Le Programme d'études de la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie, rédigé par le Département de la Communication du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le Ministère des Affaires étrangères, a été officiellement publié hier. Ce livre reflète sur tous les plans la contribution originale de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère dans le domaine diplomatique, et expose systémiquement le contexte, les implications profondes, le caractère théorique et la pratique glorieuse de la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie. Il est un livre faisant autorité pour apprendre et appliquer la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie.

Depuis le 18e Congrès du PCC, le Comité central du PCC avec le camarade Xi Jinping en son centre a bien appréhendé la tendance générale du développement de la Chine et du monde dans la nouvelle ère, et a procédé à une série d'innovations majeures en matière de théories et de pratiques dans le travail diplomatique, ce qui a permis de former la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie. Cette pensée fait partie importante de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, représente un acquis théorique majeur associant les principes de base du marxisme et les pratiques de la diplomatie de grand pays aux caractéristiques chinoises, reflète l'essence de la pensée de gouvernance de l'État du Comité central du PCC ayant en son centre le camarade Xi Jinping dans le domaine de la diplomatie, et constitue un principe fondamental et une directive à suivre pour les actions extérieures de la Chine dans la nouvelle ère.

Sous la ferme direction du Comité central du PCC et à la lumière de la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie, depuis le 18e Congrès du PCC, la diplomatie chinoise a porté haut levé le drapeau de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, sauvegardé fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays, élargi activement la structure diplomatique globale, promu la coopération de qualité dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », joué un rôle de pionnier dans la réforme du système de gouvernance mondiale et fait avancer la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité, enregistrant une série de réalisations brillantes. Elle a non seulement maintenu la bonne tradition diplomatique de la Chine nouvelle, mais a également démontré de nouvelles caractéristiques de la Chine en tant que grand pays dans notre époque, faisant voir son sens des responsabilités pour la paix et le développement du monde en tant que grand pays.

Le monde d'aujourd'hui connaît des changements majeurs jamais vus depuis un siècle et est entré dans une période d'instabilités et de transformations. Sous la direction de la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie, la diplomatie de grand pays aux caractéristiques chinoises de la nouvelle ère continuera de s'acquitter de ses responsabilités pour le renouveau de la nation et le progrès de l'humanité, et apportera une plus grande contribution à la réalisation de l'objectif du deuxième centenaire et du rêve chinois du grand renouveau de la nation, ainsi qu'à la paix et au développement du monde.

Agence de presse Xinhua : Des institutions comme les Études stratégiques Philippines-BRICS, l'Institut des études sur le développement intégré (IDSI), et la Radio des informations du dialogue global (GTNR) ont lancé conjointement une pétition en ligne, appelant l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à enquêter sur le laboratoire biologique du Fort Detrick des États-Unis. De nombreuses élites du milieu politique et du milieu académique des Philippines ont indiqué que le laboratoire biologique du Fort Detrick des États-Unis était entouré de doutes et que rejeter les responsabilités des contradictions sur la Chine et stigmatiser celle-ci étaient la seule issue pour l'administration Biden face à l'échec des États-Unis dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Selon des commentaires d'internautes philippins, les États-Unis prennent le laboratoire de Wuhan comme bouc émissaire pour détourner l'attention de la population sur le Fort Detrick. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : « Les yeux de la population sont perspicaces ». Ces derniers jours, plusieurs institutions philippines ont lancé conjointement une pétition en ligne, demandant à l'OMS d'enquêter sur le laboratoire biologique du Fort Detrick des États-Unis, ce qui a suscité une large attention. La pétition a été initiée par Herman Laurel, célèbre commentateur politique philippin et fondateur des Études stratégiques Philippines-BRICS. Il a déclaré que le laboratoire biologique du Fort Detrick des États-Unis avait été fermé en août 2019 pour des raisons de sécurité, et plus tard, la mystérieuse « maladie pulmonaire liée au vapotage » (EVALI) est apparue aux États-Unis. Selon lui, tous ces signes démontrent que ce laboratoire est « très dangereux ». L'ancien attaché de presse à l'Ambassade des Philippines aux États-Unis Ado Paglinawan a publié le même jour du lancement de la pétition son nouveau livre intitulé Aucun vaccin pour le virus qui s'appelle le racisme (No Vaccine for a Virus Called Racism), dans lequel il a cité en détail la chronologie de la COVID-19 aux États-Unis, et jugé qu'elle était apparue en juin 2019 aux États-Unis et s'est ensuite propagée dans le monde entier. Il est à noter que M. Paglinawan a souligné que le virus de la grippe mondiale de 1918, surnommé « grippe espagnole », était en fait originaire du Fort Riley, au Kansas des États-Unis, et avait été diffusé en Europe par l'armée américaine. Selon lui, la politisation de l'identification des origines de la COVID-19 par les États-Unis est une répétition de l'histoire de la « grippe espagnole ».

À l'heure actuelle, des preuves ne cessent de se multiplier pour démontrer que les États-Unis sont à l'origine de la COVID-19, et des médias et experts des États-Unis, de la Russie, de la République de Corée, du Japon et d'autres pays se sont exprimés les uns après les autres, appelant à enquêter sur le laboratoire biologique du Fort Detrick des États-Unis. Cependant, la partie américaine a, d'une part, fait la sourde oreille aux doutes et appels de la communauté internationale avec les bras croisés et s'est efforcée de se cacher dans le « fourreau » qu'elle avait créée elle-même, et d'autre part, s'est livrée arbitrairement à la manipulation politique sous prétexte de recherche des origines du virus, en fabriquant des mensonges, en déformant des faits et en épuisant des moyens pour salir et diffamer la Chine.

La Chine appelle une fois de plus la partie américaine à répondre directement aux doutes de la communauté internationale dès que possible, à divulguer et à examiner les données sur les cas antérieurs, à inviter les experts de l'OMS à enquêter sur le Fort Detrick et sur ses plus de 200 laboratoires biologiques à l'étranger ainsi que sur l'Université de Caroline du Nord, et à publier les données des malades militaires américains ayant participé aux Jeux mondiaux militaires de Wuhan, afin de donner au monde une explication claire et de nous aider à résoudre le mystère du virus dans les plus brefs délais.

The Paper : Nous avons remarqué que la Chine maintient de bonnes relations avec les Talibans afghans et les autres parties de l'Afghanistan. Pourriez-vous présenter davantage le rôle joué par la Chine dans la promotion de la paix et de la réconciliation en Afghanistan ?

Hua Chunying : En tant que plus grand pays voisin de l'Afghanistan, la Chine respecte depuis toujours la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Afghanistan, adhère depuis toujours au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures du pays, et poursuit depuis toujours une politique d'amitié envers l'ensemble du peuple afghan.

Depuis longtemps, la Chine maintient le contact et la communication avec les Talibans afghans et les autres parties de l'Afghanistan sur la base du plein respect de la souveraineté de l'Afghanistan et de la volonté des différentes parties du pays, et joue toujours un rôle constructif dans la promotion d'un règlement politique de la question afghane.

Rien que ces derniers mois, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a présidé la deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale et le quatrième dialogue tripartite des Ministres des Affaires étrangères Chine-Afghanistan-Pakistan, a participé à la réunion des Ministres des Affaires étrangères dans le cadre du « Groupe de contact OCS (Organisation de Coopération de Shanghai)-Afghanistan », a mené une communication et une interaction étroites avec les importantes parties concernées de la question afghane telles que la Russie, le Pakistan, les États-Unis, les pays d'Asie centrale, l'Union européenne, l'Iran et la Turquie, et a proposé des solutions chinoises pour promouvoir l'avènement rapide de la paix et de la stabilité en Afghanistan.

Le 28 juillet, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré à Tianjin la délégation dirigée par le Chef de la Commission politique des Talibans afghans le mollah Abdul Ghani Baradar. Wang Yi a dit espérer que les Talibans afghans accorderont la priorité aux intérêts du pays et de la nation, porteront haut levée la bannière des pourparlers de paix, établiront l'objectif de la paix, créeront une image positive et adopteront une politique inclusive. Toutes les parties et tous les groupes ethniques de l'Afghanistan doivent s'unir ensemble pour mettre véritablement en pratique le principe d'un « processus conduit et pris en charge par les Afghans », faire en sorte que le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan donne des résultats substantiels dans les plus brefs délais et bâtir de manière indépendante une structure politique largement inclusive et adaptée aux conditions nationales de l'Afghanistan. Récemment, l'Envoyé spécial du Ministère chinois des Affaires étrangères pour les affaires afghanes Yue Xiaoyong a mené des visites intenses dans des pays tels que l'Afghanistan, la Russie, la Turquie, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et l'Iran.

Après la grande évolution récente de la situation afghane, la Chine continue de maintenir le contact avec les différentes parties. Hier soir, le Conseiller d'État Wang Yi s'est entretenu par téléphone respectivement avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le Secrétaire d'État américain Antony Blinken sur invitation. La Chine a également participé à une réunion d'urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la question afghane. La Chine encourage les Talibans afghans à poursuivre une politique religieuse modérée et prudente, à former avec les autres parties une structure politique ouverte et inclusive, à adopter une politique étrangère de paix et d'amitié, surtout à s'entendre harmonieusement avec les pays voisins de l'Afghanistan en vue de réaliser la reconstruction et le développement du pays. La Chine espère que le nouveau régime afghan rompra nettement les liens avec toutes sortes de forces terroristes internationales, contraindra et combattra les forces terroristes, y compris le « Mouvement islamique du Turkestan oriental » (MITO), et empêchera l'Afghanistan de redevenir un foyer des forces terroristes et extrémistes.

La Chine continuera de maintenir la communication et la coordination étroites avec les différentes parties concernées pour favoriser la fin de la guerre en Afghanistan le plus tôt possible et une paix durable dans le pays.

China News Service : Le 16 août, plus de 60 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, le Japon et la République de Corée, ont publié une déclaration conjointe sur l'Afghanistan, qui affirme que, compte tenu de la détérioration continue de la situation en matière de sécurité en Afghanistan, les ressortissants étrangers et les Afghans qui souhaitent quitter le pays doivent être autorisés à sortir du territoire. Les routes, les aéroports et les postes-frontières doivent rester ouverts. Les personnes au pouvoir en Afghanistan sont tenues de protéger la vie et les biens de leur peuple. La Chine va-t-elle également signer cette déclaration conjointe ?

Hua Chunying : La Chine a remarqué cette déclaration. La situation en Afghanistan a connu des changements majeurs ces derniers jours. Certains pays évacuent le personnel de leurs Ambassades et leurs ressortissants en Afghanistan, et certains Afghans envisagent également de quitter le pays. Nous espérons que les parties concernées prendront des mesures efficaces pour assurer la sécurité et la stabilité en Afghanistan, maintenir efficacement la sécurité et l'ordre sociaux, protéger la sécurité personnelle et les droits et intérêts légaux du peuple afghan et des ressortissants étrangers en Afghanistan, faciliter l'évacuation des personnes concernées et faire avancer les travaux concernés de manière sûre et ordonnée. En particulier, il faut prévenir et éviter des pertes en vie humaine. La Chine a également noté que les Talibans afghans avaient déclaré qu'ils prendraient des actions responsables pour assurer la sécurité des citoyens afghans et des missions diplomatiques étrangères en Afghanistan.

Bloomberg : La Chine a-t-elle discuté de la question du MITO avec les Talibans afghans ? La Chine exigera-t-elle que les Talibans afghans rompent les liens avec le MITO afin d'être reconnus par la Chine comme le gouvernement de l'Afghanistan ?

Hua Chunying : Le MITO figure dans la liste des organisations terroristes internationales du Conseil de Sécurité des Nations Unies, il représente une menace directe pour la sécurité de la Chine et de son peuple. La lutte contre le MITO est la responsabilité commune de la communauté internationale. La Chine a déjà coopéré avec le gouvernement afghan dans la lutte contre le MITO. Actuellement, le chef des Talibans afghans a également promis explicitement à la Chine qu'aucune force ne serait autorisée à utiliser le territoire afghan pour porter atteinte à la Chine. Nous espérons que les Talibans afghans rompront définitivement les liens avec toutes les organisations terroristes, y compris le MITO, et qu'ils combattront résolument et énergiquement le MITO afin d'éliminer les obstacles à la sécurité, à la stabilité, au développement et à la coopération dans la région.

CGTN : Ces deux derniers jours, l'opinion internationale s'est concentrée sur la situation actuelle en Afghanistan et sur la responsabilité des États-Unis là-dessus. Le Président américain Joe Biden a déclaré dans son discours que la fin de la guerre des États-Unis en Afghanistan, qui durait depuis 20 ans, était une « bonne décision », et que l'objectif de la politique américaine dans le pays n'était pas la reconstruction d'une nation. Les médias américains ont généralement commenté que la politique afghane des États-Unis avait essuyé un échec total. Par exemple, CNN a qualifié le retrait des troupes américaines de Kaboul de nouveau « moment de Saigon ». Le New York Times a déclaré que cela avait conduit à une perception croissante parmi les alliés des États-Unis, selon laquelle ceux-ci « n'étaient pas fiables ». Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai remarqué que ces derniers jours, la communauté internationale suivait de près la situation actuelle en Afghanistan et la responsabilité des États-Unis à cet égard. Quant à la question de savoir si la politique afghane des États-Unis a échoué et si les alliés des États-Unis trouvent que le pays n'est pas fiable, je pense que les États-Unis et d'autres pays y réfléchiront et tireront leurs propres conclusions.

Mais franchement, depuis hier, on est choqué de voir sur la télévision et Internet les scènes chaotiques à l'aéroport de Kaboul, en particulier les extraits vidéo montrant des personnes qui tombent malheureusement à la mort après s'être accrochées au train d'atterrissage d'un avion américain pour évacuer. Le chaos qui règne à l'aéroport de Kaboul depuis quelques jours a un air de déjà-vu. C'est vraiment bouleversant et poignant.

Les États-Unis ont déclenché la guerre afghane au nom de la lutte contre le terrorisme. Mais ont-ils gagné ? Nous avons vu le nombre d'organisations terroristes en Afghanistan passer de moins de 10 à plus de 20 pendant 20 ans. Les États-Unis ont-ils apporté la paix au peuple afghan ? Nous avons vu plus de 100 000 civils afghans tués ou blessés sous les armes à feu des troupes américaines et de leurs alliés et plus de 10 millions de personnes déplacées au cours des 20 dernières années. La guerre afghane a causé une perte moyenne de 60 millions de dollars américains par jour, freinant ainsi sévèrement le développement économique et social de l'Afghanistan. Les troupes américaines ont également payé un prix avec plus de 2 400 morts et plus de deux mille milliards de dollars américains dépensés.

J'ai remarqué que le Président Biden avait indiqué que l'objectif de la politique américaine en Afghanistan n'était pas la reconstruction d'une nation. Et ça c'est vrai. Car que ce soit en Irak, en Syrie ou en Afghanistan, partout où les États-Unis mettent le pied nous voyons des turbulences, des divisions, des familles brisées et des morts ainsi qu'une situation chaotique qu'ils ont laissée. La puissance et le rôle des États-Unis sont destructeurs plutôt que constructifs. Comme l'a souligné le Conseiller d'État Wang Yi hier soir lors de son entretien téléphonique avec le Secrétaire d'État américain Antony Blinken sur invitation, les faits prouvent une fois de plus que l'intervention militaire et la politique du plus fort sont impopulaires et sont vouées à l'échec. Appliquer mécaniquement un modèle étranger dans un pays dont l'histoire, la culture et les conditions nationales sont totalement différentes n'aboutira qu'à un échec. Résoudre les problèmes par la force et les moyens militaires ne fera qu'engendrer encore plus de problèmes.

J'ai également noté que le Président Biden avait déclaré dans son discours qu'il ne commettrait plus l'erreur de s'engager dans une guerre civile dans un pays étranger et de tenter de remodeler un pays par des interventions militaires sans fin. Nous espérons que les États-Unis pourront réfléchir sérieusement à leurs interventions militaires arbitraires et à leur politique belliqueuse, et cesseront d'utiliser la démocratie et les droits de l'homme comme prétexte pour s'immiscer arbitrairement dans les affaires intérieures d'autrui et miner la paix et la stabilité dans les autres pays et régions.

CCTV : Aujourd'hui marque le 39e anniversaire de la publication du communiqué du 17 août de la Chine et des États-Unis. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Hua Chunying : Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde. Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal représentant l'ensemble de la Chine. Il y a 42 ans, la Chine et les États-Unis ont établi des relations diplomatiques sur la base du principe d'une seule Chine. Il y a 39 ans, jour pour jour, la Chine et les États-Unis ont publié ensemble le communiqué du 17 août, dans lequel la partie américaine s'est engagée ouvertement à ne pas chercher à appliquer une politique de ventes d'armes à Taiwan à long terme, et a promis que ses ventes d'armes à Taiwan n'excéderaient pas, en termes qualitatifs ou quantitatifs, le niveau de celles fournies durant les quelques années suivant l'établissement de relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, et qu'elle entendait réduire progressivement ses ventes d'armes à Taiwan pour arriver à une résolution définitive après une période. Le communiqué du 17 août, le communiqué de Shanghai et le communiqué sur l'établissement des relations diplomatiques constituent le fondement politique des relations sino-américaines et leur essence clé est le principe d'une seule Chine. La partie américaine doit strictement le respecter.

Mais le fait est que la partie américaine n'a cessé de violer ses engagements en menant de soi-disant échanges « officiels » avec la région chinoise de Taiwan, en vendant diverses sortes d'armes à Taiwan et en aidant Taiwan à élargir le soi-disant « espace international ». Prenons l'exemple des ventes d'armes à Taiwan. Au cours des 39 dernières années, les administrations américaines ont vendu des armes d'une valeur totale de près de 70 milliards de dollars américains. Rien qu'au cours des 4 ans de son mandat, l'administration Trump a vendu 11 fois des armes à Taiwan, dont la valeur totale est de 18,3 milliards de dollars américains. Il y a peu, l'administration Biden a annoncé pour la première fois de son mandat un plan de vente d'armes à Taiwan d'une valeur totale de 750 millions de dollars américains. Face à tous ces agissements erronés du côté américain, la Chine a donné des réponses fortes et résolues, permettant de défendre fermement sa souveraineté et ses intérêts de sécurité.

Résoudre la question de Taiwan et réaliser la réunification complète de la patrie relèvent de l'aspiration commune de tout le peuple chinois. Nous sommes prêts à œuvrer avec la plus grande sincérité et les efforts les plus assidus à la perspective d'une réunification pacifique. Dans le même temps, nous nous réservons l'option de prendre toutes les mesures nécessaires face à l'ingérence des forces extérieures et à un très petit nombre de séparatistes prônant l'« indépendance de Taiwan » et à leurs activités. Personne ne doit sous-estimer à tort la forte détermination, la ferme volonté et la grande capacité du peuple chinois de sauvegarder la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays. Peu importe le nombre d'armes que les États-Unis fournissent à Taiwan, cela ne peut pas affecter la tendance générale des relations entre les deux rives du détroit, et encore moins empêcher le processus de réunification de la Chine.

Comme le dit un proverbe chinois, « Un homme non crédible ne peut tenir sa place en société, un État non crédible ne peut échapper à un déclin fatal ». La Chine exhorte les États-Unis à reconnaître pleinement la nature hautement sensible et la dangerosité sérieuse de leurs ventes d'armes à Taiwan, à prendre des actions concrètes pour faire preuve de respect du principe d'une seule Chine et des trois communiqués conjoints sino-américains, à mettre fin aux contacts officiels et aux liens militaires avec Taiwan ainsi qu'à leurs ventes d'armes à Taiwan, et à s'opposer aux forces séparatistes prônant l'« indépendance de Taiwan » et à leurs activités, afin d'éviter de nuire davantage aux relations sino-américaines ainsi qu'à la paix et à la stabilité à travers le détroit de Taiwan.

Bloomberg : Quand la partie chinoise a-t-elle pris la connaissance d'un rapport d'études publié en juin dernier enregistrant le commerce dans le marché d'animaux sauvages de Wuhan ? Après, quelles mesures a-t-elle prises pour enquêter sur ces animaux sauvages ? A-t-elle interviewé et testé les anticorps auprès des fermes, des commerçants et des personnels de la logistique ? A-t-elle déjà fait une enquête approfondie sur les commerces qui pourraient être liés aux animaux infectés ?

Hua Chunying : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné. Je voudrais vous demander : combien de reportages le Bloomberg a-t-il publiés sur la demande du peuple chinois et des personnalités du monde entier d'enquêter sur les origines du virus dans davantage d'endroits dans le monde et sur les divers doutes qui existent aux États-Unis ? Ne regarder que la Chine quant à l'identification des origines du virus, faire la sourde oreille et fermer les yeux devant l'appel général des peuples du monde entier et les doutes sérieux sur la partie américaine, cela n'est pas conforme au principe de reportage objectif et juste des médias.

En ce qui concerne la lutte de la Chine contre la pandémie, le gouvernement chinois a publié depuis longtemps un livre blanc présentant clairement la chronologie de la lutte chinoise contre la pandémie. Si vous le souhaitez, je serai très heureuse de vous fournir un livre détaillé et de vous présenter les détails après la conférence. J'espère que vous vous joindrez à nous pour exhorter la partie américaine à adopter une attitude scientifique, rationnelle et correcte sur l'identification des origines du virus et à soutenir les enquêtes en la matière dans davantage d'endroits dans le monde. L'urgence est que les États-Unis ouvrent le laboratoire biologique du Fort Detrick et celui en Caroline du Nord ainsi que leurs plus de 200 laboratoires biologiques dans le monde. Cela facilitera les enquêtes sur les origines du virus et contribuera à une réponse mondiale plus solidaire et plus efficace à des crises de santé publique similaires à l'avenir.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le Président lituanien Gitanas Nauseda a récemment déclaré que la Lituanie s'engageait à défendre ses principes et valeurs démocratiques. Selon lui, la Lituanie est libre de décider de développer avec quels pays ou régions des relations économiques et culturelles. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Hua Chunying : Le Président lituanien a déclaré que la Lituanie défendrait ses propres principes et valeurs. Si la Lituanie le peut, il est certainement plus approprié et plus capable pour la Chine de défendre fermement et résolument ses propres intérêts, en particulier les intérêts vitaux concernant le territoire et la souveraineté. Il faut souligner que la Lituanie tente de déformer les concepts et déguiser sa remise en cause du principe d'une seule Chine en défense de ses soi-disant « principes et valeurs » pour justifier son développement de relations substantielles avec les autorités de Taiwan. Cela ne peut que se tromper soi-même et tromper autrui. La signification du principe d'une seule Chine est claire et sans ambiguïté, qui ne peut jamais être déformée ni falsifiée. Pour poursuivre la politique d'une seule Chine, il faut strictement respecter le principe d'une seule Chine et couper tous les liens officiels avec les autorités de Taiwan, qu'ils soient flagrants ou secrets.