Conférence de presse du 26 août 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-08-26 16:14

CGTN : Selon des reportages, plusieurs experts internationaux de l'équipe conjointe Chine-OMS sur l'identification des origines du virus ont récemment souligné qu'il n'existait actuellement aucune preuve soutenant l'hypothèse de la « théorie de fuite de laboratoire » et que la médiatisation de cette hypothèse signifiait que le traçage des origines du virus était en train d'être politisé. Un scientifique international qui connaît le travail de traçage a même franchement dit que le rapport de recherche sur les origines concocté par les services de renseignement américains ne pourrait fournir aucune nouvelle preuve et que « ce n'était pas un surpris pour la plupart des scientifiques dans le monde ». Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : L'identification des origines du virus est une question scientifique et doit être menée par des scientifiques du monde entier en coopération. Voici le consensus de la plupart des pays du monde et du milieu scientifique. La partie américaine a mobilisé les services de renseignement, au lieu des scientifiques, pour rechercher les origines du virus, ce qui ne fera que perturber et saper les recherches scientifiques sur les origines du virus et posera des obstacles à la communauté internationale pour trouver rapidement les origines du virus. Pourquoi les États-Unis s'y obstinent-ils malgré tout ? Quelle est la véritable intention des États-Unis de mobiliser leurs services de renseignement pour les recherches sur les origines du virus ? Cela mérite une réflexion profonde.

South China Morning Post : Le Département américain de la Justice a demandé au Bureau américain de Sing Tao Daily basé à Hong Kong de s'inscrire en tant qu'« agent étranger ». Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas encore au courant de cette situation. La Chine est toujours opposée à l'acte erroné des États-Unis d'imposer des répressions politiques sur les médias chinois sans aucune raison justifiée.

Agence de presse Xinhua : Récemment, le chef des Républicains du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis Michael McCaul a publié un rapport d'enquête sur l'Institut de virologie de Wuhan, dans lequel il a mis en question l'« anormalité » de l'institut à cause de son budget excessivement élevé. Mais en réalité, Michael McCaul a multiplié par 1 000 les dépenses de rénovation du système de climatisation centrale de l'institut. Le rapport a également multiplié par 100 ou 10 les dépenses de 6 autres projets de l'institut. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Wenbin : J'ai remarqué les reportages concernés. Cela démontre une fois de plus que l'allégation des États-Unis sur la fuite du virus d'un laboratoire, basée sur des informations et des données fausses et erronées, n'est pas crédible du tout. Et cela permet de prouver encore une fois que l'identification des origines ne doit pas être politisée et que les questions scientifiques doivent être confiées aux scientifiques, au lieu d'être manipulées par des politiciens ou des services de renseignements.

FSN : Premièrement, Michael Spavor a fait appel d'un jugement cette semaine. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cela et publier des détails concernés ? Deuxièmement, aujourd'hui marque le 1 000e jour de détention de Meng Wanzhou. Quels sont les commentaires du Ministère ?

Wang Wenbin : La partie chinoise a exposé à plusieurs reprises sa position sur le cas du citoyen canadien Michael Spavor. Le citoyen canadien est soupçonné d'avoir commis un crime contre la sécurité d'État de la Chine. La Chine est un État de droit, les autorités judiciaires chinoises ont traité le cas de façon indépendante et conformément à la loi, tous les droits légaux du citoyen canadien ont été pleinement garantis.

L'affaire Meng Wanzhou est une affaire politique pure et simple, dont l'essentiel est la persécution politique contre une citoyenne chinoise et la répression délibérée contre une entreprise chinoise complotées entièrement et exclusivement par les États-Unis et exécutées par le Canada en tant que complice. Les États-Unis et le Canada ont tenté maintes fois de justifier leurs actes de persécution contre une citoyenne chinoise par des excuses légales. Mais la communauté internationale voit clairement que les lois citées par les deux pays ne sont que des outils pour faciliter les actes américains consistant à extorquer et à spolier, à réprimer les personnes ayant des positions différentes et à poursuivre des intérêts égoïstes, lesquels n'ont rien à voir avec la justice et la légitimité.

La partie canadienne, indifférente devant les objectifs politiques de la partie américaine et le fait que Mme Meng Wanzhou n'a violé aucune loi canadienne, l'a détenue de manière déraisonnable et illégale pendant 1 000 jours, devenant un complice des États-Unis dans leur persécution politique contre une citoyenne chinoise. Je me demande si la partie canadienne fait la distinction entre le vrai et le faux ? Où sont les droits de l'homme que la partie canadienne prétend toujours défendre ? La partie canadienne, qui brave les graves menaces au profit des États-Unis, a nui aux autres et n'a obtenu aucun bénéfice pour elle-même. Elle finira par perdre plus qu'elle ne gagne.

Le peuple chinois est un peuple épris de justice et qui ne craint pas la force et la violence. La Chine n'accepte jamais les actes de coercition politique et d'abus de la justice sous quelque forme que ce soit, et ne laissera jamais ses citoyens devenir la victime de la persécution politique des autres pays. Global Times a lancé récemment une campagne de signature en ligne, pour demander à la partie canadienne de libérer immédiatement et sans condition Meng Wanzhou. Près de 15 millions de personnes s'y sont jointes actuellement. Nous exhortons sérieusement la partie américaine et la partie canadienne à prendre en compte l'appel à la justice du gouvernement chinois et de son peuple, à corriger immédiatement leurs erreurs, à lever la détention arbitraire de Meng Wanzhou, à retirer le mandat d'arrêt et la demande d'extradition contre elle, et à libérer Meng Wanzhou pour qu'elle puisse retourner en Chine en toute sécurité.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le gouvernement japonais et la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) ont décidé le 25 août de construire un tunnel sous-marin pour déverser l'eau contaminée issue de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi dans l'océan. Un fonctionnaire de la République de Corée a exprimé son profond regret face au fait que la partie japonaise fait avancer unilatéralement le programme de rejet de l'eau contaminée dans la mer, sans communication préalable avec la République de Corée, ajoutant qu'il s'agissait de la responsabilité de la partie japonaise de mener d'amples consultations avec les pays voisins et de maintenir une communication avec eux. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : La partie chinoise a noté la réaction de la République de Corée, et nous partageons les mêmes préoccupations. La partie japonaise, qui a méprisé les doutes et l'opposition à l'intérieur comme à l'extérieur du pays pour prendre la mauvaise décision de rejeter l'eau contaminée dans la mer, aggrave maintenant ses erreurs en faisant avancer sans relâche les préparatifs concernés, tant sur le plan politique que sur le plan technologique. Cela démontre que le Japon n'a aucune sincérité pour résoudre les préoccupations de toutes les parties. La partie chinoise exhorte la partie japonaise à répondre sérieusement aux appels de la communauté internationale, des pays voisins et de son propre peuple, à retirer immédiatement sa mauvaise décision, à s'acquitter de ses obligations internationales, et à s'abstenir de commencer arbitrairement le rejet de l'eau contaminée dans la mer avant d'arriver à un consensus avec toutes les parties prenantes et les institutions internationales concernées par le biais d'amples consultations.

Beijing Media Network : Selon des reportages, il y a quelques jours, le Directeur exécutif chargé du Programme de gestion des situations d'urgence sanitaire de l'OMS Michael Ryan a dit dans sa réponse à une question d'un journaliste que toutes les hypothèses concernant les origines du virus étaient dans la discussion, et que la demande de la Chine d'enquêter sur le Fort Detrick des États-Unis était « contradictoire », car elle s'opposait vivement à la théorie de fuite de laboratoire. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La demande de la Chine est raisonnable et justifiée, et il n'y a aucune contradiction. Sur la question de la recherche sur les origines du virus, les experts de la Chine et de l'OMS ont déjà tiré une conclusion selon laquelle il est improbable que le virus s'est échappé de l'Institut de virologie de Wuhan, et la grande majorité des scientifiques du monde entier, y compris des scientifiques américains, sont d'avis qu'il n'existe aucune preuve pour étayer la théorie de fuite de laboratoire. C'est la partie américaine qui n'accepte pas cette conclusion scientifique et s'accroche tout à fait à l'hypothèse selon laquelle le virus se serait échappé de l'Institut de virologie de Wuhan. L'Institut de virologie de Wuhan a déjà reçu à deux reprises des experts de l'OMS, tandis que le Fort Detrick et l'Université de Caroline du Nord des États-Unis ont une longue histoire et un mauvais bilan de sécurité en matière de recherche des coronavirus. Si la partie américaine insiste sur l'allégation de fuite de laboratoire, elle devrait ouvrir le Fort Detrick pour que la communauté internationale puisse y faire des enquêtes. D'après la même logique, si le Secrétariat de l'OMS s'en tient fermement au fait que la possibilité de fuite de laboratoire ne peut pas être exclue, alors l'OMS devrait à son tour se rendre au Fort Detrick pour une enquête. Malheureusement, nous n'avons pas encore entendu jusqu'à présent une telle intention ou un tel plan de la part du Secrétariat de l'OMS. Nous avons déjà soumis au Secrétariat de l'OMS la lettre cosignée par plus de 25 millions d'internautes chinois demandant une enquête sur le Fort Detrick, sans avoir reçu de réponse du Secrétariat de l'OMS.

La Chine, en demandant des enquêtes sur le Fort Detrick et l'Université de Caroline du Nord des États-Unis, est dans le but de montrer au peuple à l'aide des faits que si la théorie de fuite de laboratoire prétendue par les États-Unis est exactement crédible et si elle existe vraiment, et d'éliminer les perturbations de la recherche politisée sur les origines du virus de la part des États-Unis ainsi que de créer des conditions favorables à l'identification scientifique des origines du virus. Si la partie américaine rejette absolument cette demande, cela ne fera que révéler davantage sa véritable intention consistant à politiser la recherche sur les origines du virus.