Wang Yi tient une visioconférence avec le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité Josep Borrell
2021-07-09 16:10

Le 8 juillet 2021, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu une vidéoconférence avec le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité Josep Borrell.

M. Wang a dit que cette année marquait le centenaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC), qui était un grand événement pour le Parti et le peuple, car le PCC se tenait toujours aux côtés du peuple chinois, réfléchissait aux soucis du peuple, conjuguait ses efforts avec ceux du peuple, restait fidèle à la pensée centrée sur le peuple, et pratiquait l'objectif de servir le peuple, ce qui constituait une vraie démocratie et la raison pour laquelle le PCC maintenait sa dynamique.

M. Wang a rappelé que la Chine et l'UE étaient des partenaires stratégiques globaux et deux forces indépendantes majeures du monde actuel. Nous avons la responsabilité de préserver les thèmes directeurs que sont le dialogue et la coopération ainsi que le ton principal qu'est le bénéfice mutuel dans les relations Chine-UE, et la confiance de contribuer main dans la main à la réponse aux défis mondiaux. Il n'y a pas de conflit d'intérêt majeur ni de conflit géopolitique entre la Chine et l'UE. La seule position appropriée à laquelle les deux parties doivent s'attacher est le partenariat stratégique global. Le principe le plus important pour les échanges mutuels est le respect réciproque et la recherche d'un terrain d'entente par-delà les différences. Les deux parties doivent établir des connaissances mutuelles correctes, éliminer les perturbations venant de tous aspects, et promouvoir un développement sain et régulier des relations Chine-UE sur la bonne voie. La Chine soutient l'UE dans le renforcement de son autonomie stratégique et dans le développement de ses relations et de la coopération avec la Chine avec une vraie indépendance.

M. Wang a indiqué que les deux parties devraient mettre en valeur le rôle de premier plan du mécanisme des échanges de haut niveau entre la Chine et l'UE, libérer des signaux encourageants, renforcer la confiance de divers milieux dans les relations Chine-UE et faire en sorte que la coopération dans des domaines clés obtiennent des résultats. L'urgence est de renforcer la communication et la coordination dans des domaines tels que les vaccins, le diagnostic et le traitement ainsi que la prévention et le contrôle conjoints, et de fournir un plus grand soutien substantiel destiné prioritairement aux pays en développement, tout en consolidant le partenariat vert et le partenariat numérique entre la Chine et l'UE. Il faut continuer de se soutenir dans l'organisation de la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) à Kunming, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow (COP26) et le Congrès mondial de la nature de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille, et favoriser des échanges bénéfiques entre la Chine et l'UE en vue des effets collaboratifs.

En matière de soi-disant « ordre international basé sur les règles », M. Wang a souligné que les règles devaient être établies ensemble par la communauté internationale, au lieu d'être des « règles familiales » et « règles de clans » à imposer sur autrui. Ce que les pays doivent préserver ensemble, c'est le système international centré sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Ce qu'ils doivent poursuivre, c'est l'ordre international basé sur le droit international.

M. Wang a exposé la position de principe de la Chine sur les questions liées au Xinjiang, à Hong Kong et aux droits de l'homme, soulignant que la Chine a une détermination et une volonté fermes dans la préservation de la souveraineté et de la dignité nationale et s'oppose à tous les « donneurs de leçons » hypocrites.

M. Borrell a présenté la position et les points de vue de la partie européenne sur les relations UE-Chine et les questions concernées. Il a dit que le développement rapide de la Chine était un fait objectif et correspondait au courant historique, et que l'UE n'avait pas l'intention d'engager une confrontation institutionnelle, n'approuvait pas la « nouvelle guerre froide » et la formation de « petits clans », ni ne voulait plonger les relations UE-Chine dans l'incertitude. La coopération UE-Chine est fondamentale et stratégique et est un choix nécessaire et non facultatif. Nous devons contrôler et gérer les divergences, au lieu de les laisser entraver les échanges et la coopération. L'UE et la Chine doivent développer une relation puissante et sincère, ce qui est dans l'intérêt des deux parties. L'UE entend relancer les contacts et le dialogue avec la Chine, et renforcer la coopération dans des domaines tels que la lutte antiépidémique, le changement climatique et la protection de la diversité biologique. L'entrée en vigueur de l'Accord d'investissements UE-Chine correspond aux intérêts des deux parties. M. Borrell a dit espérer que les deux parties déploieront conjointement des efforts à cet égard. L'UE reconnaît la Charte des Nations Unies, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et les règles établies dans le cadre multilatéral de l'ONU comme les règles internationales, et n'est pas d'accord avec le fait d'imposer des sanctions unilatérales sur les autres pays en fonction d'une loi nationale ou d'imposer sa volonté aux autres. L'UE s'en tient à ses propres valeurs mais elle respecte la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine et ne soutient pas l'« indépendance de Hong Kong ».

Les deux parties ont estimé que cette visioconférence était opportune et bénéfique. Ils ont échangé à cœur ouvert des points de vue, ce qui a permis d'accroître la confiance et de dissiper les doutes. Elles sont convenues de continuer d'engager une communication stratégique sans interruption.